Dans la ville

Aimer la ville

Après mon veuvage, à 34 ans, assez rapidement, j’ai souhaité me remarier pour un partage de vie et même de foi. Ayant connu une courte mais belle expérience de couple, je pensais pouvoir revivre cela une seconde fois. Des amis de notre couple m’y encourageaient fortement. Parallèlement je continuais toujours à participer à l’équipe de d’Action Catholique en milieu rural, mais cela ne me satisfaisait pas.

Lasse de chercher, j’osais enfin aller rencontrer un prêtre connu quelques années auparavant. Après avoir reçu le sacrement du pardon, je mesurais un peu plus combien Dieu m’aime. C’était pour moi le passage d’un dieu justicier au Dieu amour. Par la suite, je demandais à ce prêtre s’il ne connaissait pas autre chose que le CMR pour m’aider. J’ignorais que ce prêtre était membre de la Famille Cor Unum et j’ignorais encore plus l’existence des instituts séculiers…

Nous étions au début des années 90. J’ai alors appris à mieux connaître, à aimer, et cela correspondait à ce que confusément, sans le savoir, je cherchais : partager la foi qui m’anime dans la vie de tous les jours. Cette certitude intérieure, que la foi au Christ, l’Amour du Christ, la relation avec Lui concerne tous les instants de ma vie, là où je suis, dans la situation où je me trouve, dans ma vie de mère de famille nombreuse, insérée dans un quartier, dans mes relations avec ma famille d’origine et ma belle-famille, sans qu’il soit nécessaire de changer d’état de vie…

Anjou

Anjou

Mon premier engagement fut vécu comme une véritable libération avec le sentiment très fort que le OUI donné au jour de mon mariage continuait à se vivre dans ma situation actuelle de mère et grand-mère et même en était renouvelé.

Pourquoi l’ISF ? Il est plus difficile de le dire avec des mots même si, au fond de moi, cela ne fait aucun doute. Puisqu’il m’avait été donné de découvrir, de mesurer un peu combien Dieu m’aime et que Lui seul pouvait répondre et combler ce besoin que je portais en moi : aimer et être aimé… Je ne pouvais que répondre OUI à la question de plus en plus pressante : « Veux-tu vivre de cet Amour et en témoigner autour de toi… ? » — « Oui en toute confiance pour un abandon total et sans réserve aucune de toute ma personne ». Être configurée au Christ, partager pour le monde, dans le monde les mêmes sentiments.